Artistes

Riesener photographe…le saviez-vous ?

19/06/2011

Jusqu’à maintenant, j’ai surtout parlé sur ce blog de Léon Riesener en tant que peintre. Mais c’est un artiste qui s’est intéressé à toutes les nouvelles techniques de son siècle, y compris la photographie. En 1839, le Français Daguerre met au point le premier procédé permettant de fixer des images sur plaque de cuivre, invention nommée «daguerréotype»1. Riesener s’y intéresse très tôt puisque dès 1842, il réalise des portraits de son cousin Eugène Delacroix à Frépillon (Musée d’Orsay, Petit Palais, Musée d’art et d’histoire de Lisieux) avec cette technique. Il photographie également des modèles d’atelier, de la même manière que Durieu, pour Delacroix et certainement pour lui-même. L’exposition qui s’est tenue récemment à la Maison européenne de la photographie à Paris, L’objet photographique, présentait deux travaux de Riesener : un daguerréotype et un ambrotype2 puisque notre artiste s’essaya à plusieurs techniques photographiques tout au long de sa vie.

Pourtant, la pratique de la photographie par Léon Riesener reste encore une énigme. Peu de ses productions ont été retrouvées et lui-même a très peu parlé de cette technique. Se considérait-il comme un amateur? Envisageait-il cette technique uniquement comme un outil de documentation pour son travail en atelier ? L’histoire de la photographie au XIXème siècle reste un vaste champ à explorer et Léon Riesener un photographe à ne pas oublier…. Dans l’attente de nouvelles découvertes, une petite suggestion : pourquoi ne pas faire un tour à l’exposition «Les yeux du Louvre» par le photographe italien Mimmo Jodice au Musée du Louvre ? Parmi les portraits exposés, vous y croiserez peut-être le regard d’un jeune photographe très prometteur…

M.D.

1. Daguerréotype : Il s’agit d’une image sans négatif, exposée directement sur une surface en argent polie comme un miroir.
2. Ambrotype : Le procédé au collodion humide était beaucoup moins coûteux que le daguerréotype, et il permettait l’impression de plusieurs copies à partir d’un seul négatif.

Article initialement publié sur www.leon-riesener.fr